mardi 2 décembre 2008

BADCOCK, John


John Badcock est né à Queenstown en 1952 et vit aujourd'hui à Geraldine, Nouvelle Zélande. Autodidacte, sa jeunesse baigne dans une atmosphère familiale artistique. Il suivait régulièrement son père dans ses excursions de peinture. Ébéniste de métier, il perfectionna l'étude de son art lors de voyages à travers l'Europe et plus spécifiquement en Angleterre. Cela l'amène à offrir ses talents de peintre professionnellement tant dans le paysage que le portrait. Il peint ses paysages en plein air et voit un défi à les saisir selon tous les jeux de lumière, et en studio, c'est le propre de la personnalité de chaque modèle selon tous leurs changements d'humeur qui le préoccupe. Il s'exprime par des traits vigoureux avec des couleurs vives, intenses, dans un style fortement moderne qui fait sa signature. Sa première exposition fut tenue à la Fisher Fine Arts à Christchurch en 1985. Une longue liste d'événements solo et de groupes en Nouvelle Zélande ont suivis. Ses oeuvres figurent dans maintes collections publiques et privées. Depuis 1990, il peint à temps plein. Une oeuvre monumentale, Le dernier souper en miniature ci-dessous, une série de treize panneaux présentant Jésus et les 12 disciples arborant tous son propre visage, fut présenté lors des fêtes de l'Avent de 2003 de la cathédrale de Christchurch. Vue par une procession de visiteurs de toute provenance, cette série fit la manchette. Cette série inscrite dans le temps présent plutôt que fidèle à l'histoire religieuse, se veut une critique sociale du monde actuel en évoquant les thèmes inconfortables de dissension raciale, religieuse et politique... Récipiendaire d'un grand nombre de prix, sa vie fait l'objet de deux films. Le tableau en rouge, un autoportrait, implique un regard lucide, qui n'embellit pas les détails, le regard du peintre qui regarde et jauge tranquillement mais sérieusement son oeuvre, la main prête à se lever pour parfaire un trait, une proportion. En fait, n'a de vie que l'objet de son attention, ne gagne pas de mine le reste du tableau qui demeure flou, mais incontournable par la vivacité de sa couleur. Cela parle du caractère de l'artiste autant que nous miroiter son apparence.




Aucun commentaire: