mercredi 3 décembre 2008

BRAVO, Claudio

Claudio Bravo, né le 8 novembre 1936 est un peintre chilien du mouvement hyperréaliste. Après ses études en 1945 au Collège Saint-Ignace de Santiago, il perfectionna son style avec le maître Miguel Venegas Cifuentes. En 1961, il décida de se rendre à Paris afin de voyager à travers l'Europe. Il se rend en Espagne pour un temps, mais comme il a de la facilité avec la langue, il décide de s'installer un atelier à Salamanca et d'approfondir pour quelques années son étude de style de la Renaissance italienne, du style Baroque espagnol, de Velàsquez et Zurbaràn. Il fit sa première exposition en 1963 à Madrid. En 1968, il voyagea aux Philipinnes où il peignit les figures politiques et le paysage asiatique. En 1970, il fit sa première exposition à New York à la Galerie Staempfli sur Madison Avenue. C'est là qu'il exposa ses premiers paquets de papier. En 1972, il traversa de Madrid à Tanger au Maroc et c'est là qu'il pu réellement se libérer de tous les formalismes appris et qu'il assuma un style personnel en utilisant la lumière, les couleurs qui le renversent, et une myriade d'objets traditionnels. Car il est collectionneur: vases, céramiques, vêtements, babouches, tissus, tapis... Il se sert de chaque pièce dans ses toiles. Comme ce qui l'attire est ce qui est tel qu'il est, il ne recule pas devant le degré de difficulté que lui apporte sa fascination avec les tissus et le papier froissés, pliés. Aussi, il est près de la foi musulmane et du mysticisme. On en est témoin dans sa série sur les hommes du Maroc en prière. Il travaille à l'huile, au pastel, au charbon. Dans les années subséquentes, il a pris un appartement au centre de Manhattan, New York et exposa ses travaux à la Galerie Malborough. En 1994, ce fut sa première exposition en terre-mère à Santiago, Chili. En 1996, il fut décoré pour l'ensemble de son oeuvre à New York. Aujourd'hui, il partage son temps entre le Chili et le Maroc.

Les couleurs vives, mais aussi les textures des tissus, du tapis et du cuir sont la première chose qui ont retenu mon attention. La jeune femme en Djellaba et voilée du chador, assise sur un pouf dans une grande pièce. Elle n'est visiblement pas en présence familière et pose, les mains jointes, en retenue. Comme le veut la tradition, ses yeux, ses pieds et ses mains l'ourlet de son pantalon représentent les seuls indices de sa féminité. Mais on sent très bien sa délicatesse sous les vêtements.



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