samedi 6 décembre 2008

KIPRENSKY, Orest Adamovich

Orest Adamovitch Kiprensky est né dans le village de Koporye près de Saint-Petersburg le 24 mars 1782. Être le fils naturel d'Alexey Dyakonov, le propriétaire terrien, lui a valu d'hériter de Kiprinsky, nom dérivé de Kypris, une déesse grecque de l'amour. Bien que libéré de toute servitude à sa naissance, il a grandi chez Adam Shvalber, un serf. Son père naturel l'aida à entrer au pensionnat de l'Imperial Academy of Arts de Saint-Petersburg en 1788. Il avait six ans. Une année avant sa graduation, le portrait qu'il fit de son père adoptif, eût tant de succès que l'Académie des Arts de Naples le mépris pour un Rubens ou un Van Dyke, il dût implorer l'Académie Impériale des Arts pour obtenir la reconnaissance de ses droits d'auteur. À l'âge de vingt-quatre ans, moment où il remporta la médaille d'or majeure et grâce à elle, il quitta cette institution pour aller étudier en Europe. Après ce voyage, il vécut à Moscou (1809), Tver (1811), Saint-Petersburg (1812), puis en Italie (1816-22), où il vécût à Rome et Naples. Il racheta la servitude d'une jeune fille et en fit sa protégée, quand il dût retourner en Russie, il la plaça dans un couvent. À son retour, il la chercha car elle avait changé de couvent, la repris sous sa protection et l'épousa éventuellement en 1836. Il mourût à Rome plus tard la même année. Il avait cinquante-quatre ans. Orest a été un des grands portraitistes russes de la période romantique.

Je trouve ce portrait saisissant, bien que cette photographie soit plus sombre que l'original. D'une délicatesse fine et sobre dans son opulence, le superbe châle, la coiffe de tulle et la robe ont reçus une attention toute particulière. Les orchidées, si fragiles, équilibrent et renforcent l'ensemble. Ekaterina Sergeevna Advulina a été peint en 1822. Mon esprit tente sans cesse de saisir ce qui émane de ce tableau. Une contradiction intérieure, un regard si triste, si fatigué et le reste qui semble respirer la joie, l'attirance sensuelle de la longue nuque, la dignité, l'opulence... Le réalisme des mains, qui laissent tranparaître les veines. La présence de la fenêtre semble être un cadeau, une ouverture sur le monde... le regard... En fait, c'est la posture de Mona Lisa, ici, une Ekaterina qui regarde ailleurs, avec le même demi-sourire énigmatique.



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